Dim 17 Avr - 0:10

Outré, choqué, profondément blessé dans son égo. Ah, ça, Gabriel l’était très clairement. L’envie d’aller jusqu’à Shanghai trouver ces deux idiots ne manquait pas au métis qui, depuis qu’il avait reçu ce message odieux de la part de son ex-petite amie, n’avait pas cessé de faire les cents pas dans la pièce. Faire ses cartons, elle l’avait pris pour qui ? Pour le premier débile qui allait faire ses affaires et quitter le bâtiment sans agir ? Cette fille ne manquait pas de culot ! Un soupir échappa à l’américain alors qu’il tournait une fois de plus autour de leur canapé. Le sien ? Nan, celui du proprio, plutôt. Il était furieux.

Dans sa grande détresse, Gabriel s’était tourné vers son ami de toujours (ou du moins l’était-il devenu, dans son esprit, à partir du moment où il l’avait aidé à conquérir le cœur d’une jeune demoiselle blonde au kebab du coin), Kô. Il n’avait pas oublié sa réaction lorsqu’il l’avait invité à sortir l’autre soir. Il n’avait pas non plus oublié qu’ils n’étaient plus sortis depuis longtemps, mais ce qui venait de se passer était bien plus important que tout ce qu’on aurait pu imaginer : il avait été pris pour une poire par une femme qui aurait dû l’admirer, l’aduler, se rouler à ses pieds avec amour. Il savait qu’Anastasia était mieux ; elle avait fait la route jusqu’au Japon pour lui, ce n’était pas rien !

Quand son très cher ami daigna se présenter à sa porte, Gabriel lui ouvrit, affichant sa mine la plus choquée, tant il avait du mal à comprendre comment on avait pu faire une chose pareille à messire Gabriel Choi, seigneur de cette terre hostile dont il prenait tellement soin. Elle était pathétique, vraiment, et il n’était pas prêt à se laisser faire. Il ne savait pas encore comment il allait prendre sa revanche, mais elle serait terrible ; aussi bien envers elle qu’envers l’imbécile qui l’accompagnait actuellement à Shanghai. C’était tellement ridicule !

« Ah, te voilà ! J’ai cru que tu t’étais perdu. »

Pour une fois qu’on ressentait clairement le soulagement dans sa voix. Il n’avait sûrement jamais été aussi content de voir le visage de bienheureux de Kô depuis qu’il l’avait rencontré. Il tapota son épaule, lui adressant un regard désespéré avant de reprendre la parole.

« Faut que tu m’aides à ranger mes affaires, j’me barre. »

C’est ça, fait genre c’est ta propre décision. Fais l’homme lésé par une demoiselle sans aucun scrupule. Au fond de lui-même, Gabriel était une diva brisée par le succès et la vie, il allait se griller le cerveau avec une ampoule en prenant son bain, chanter gigi l’amoroso, ce genre de choses. Désespéré, nous disions donc.

« Erena m’a pris pour un con, j’peux pas laisser passer ça. »

Évidemment que ça l’étonnait, qu’il était choqué : il n’aurait pas cru possible qu’une femme agisse de cette façon envers lui et se comporte comme s’il était le dernier des laiderons qu’elle aurait pu rencontrer. Il avait beaucoup de mal à y croire. Avec toute la motivation du monde, Gabriel retourna s’installer devant sa console pour débrancher les fils qui la connectaient au téléviseur, une moue boudeuse sur le visage. Il s’était fait jeter par une idiote. C’était le comble !

Lun 18 Avr - 21:05

Gabriel avait l'air bizarre. Et c'était inquiétant, parce que d'habitude, on ne s'inquiétait pas pour Gabriel, il était tellement con qu'il s'en sortait tout seul en s'ouvrant son monde merveilleux dans sa tête, là où il était le roi, et il allait mieux tout seul. Cependant, pour qu'il lui demande de venir, il ne savait pas, il ne le sentait pas vraiment. Kô savait bien qu'un jour, son ami allait ouvrir les yeux, tomber, et que ça allait être difficile de se rendre compte que non, il n'était pas le meilleur, bien au contraire.

Posant sa casquette sur sa thèse #thug, il quitta son appartement, une caresse pour le chien, fermant à clé pour que personne ne vienne le voler. Il planifiait son voyage au Mexique mais il aura le temps de le faire plus tard. Il avait tellement hâte d'y être ! Tant à faire, tant à redécouvrir ! Une semaine, ça lui semblait juste bien trop court, mais il s'y fera, c'était mieux que rien. Puis, il pourra toujours y retourner, d'une façon ou d'une autre.

Sagement, il s'installa dans le métro, mais il sentait qu'il était temps qu'il se rebelle, alors il ne céda pas sa place à la vieille dame qui entrait. Enfin, si, il la céda. Mais pas directement ! Et sans sourire ! Ou pas trop. Dans tout les cas, il travaillait sincèrement sur son excès de gentillesse. Mais passons. Une fois à Bunkyo, il grimpa jusqu'à l'étage demandé, sonnant plusieurs fois, il se retint de rire en voyant la tête de Gabriel. C'était plus fort que lui, il trouvait ça tête choquée drôle.
Kô écouta tranquillement ce qu'il disait, hochant un peu la tête pour montrer qu'il suivait avant de se laisser tomber sur le canapé.

« Il s'est passé quoi ? 'Fin, en version longue, j'ai pas compris. Erena t'a largué ? »

Enfin ? Non mais sans être méchant, il ne savait pas vraiment pourquoi elle sortait avec lui et vu ce qu'il en savait, ce n'était pas non plus le couple de rêve. Pinçant ses lèvres de son air le plus compatissant, il leva la main pour lui donner une petite tape sur l'épaule. « Allez, ça va aller. » Il n'en doutait pas, ce n'était pas comme s'il lui avait paru amoureux de cette fille de toute façon.

Sam 23 Avr - 21:14

Évidemment qu’il était furieux. Quelle femme était capable de dire non à un homme comme lui ? Il ne comprenait pas comment Erena, même si elle était belle et plutôt bonne, osait affirmer qu’elle ne l’aimait pas et que tout était fini entre eux. Inadmissible, incompréhensible. Non, vraiment, Gabriel ne parvenait pas à mettre le doigt sur le raisonnement qui avait pu mener sa belle petite amie, ou plutôt son ex, puisqu’elle l’était désormais, à prendre une décision aussi stupide que celle de le rejeter. Elle allait le regretter, forcément, elle allait vite comprendre que son petit chinois préféré de Shanghai ne valait pas mieux que lui. C’était juste stupide.

Quand Kô daigna arriver à son appartement, la future idole était persuadée qu'il avait fait exprès de prendre son temps, mais se contint de le lui signaler. Il n'avait pas besoin de se prendre la tête avec lui maintenant, ça n'était pas utile, il avait besoin de lui expliquer à quel point il était misérable après avoir été largué. Par texto, c'était certainement le pire ! Les bras croisés, il toisa son mexicain préféré du regard pendant de longues secondes lorsqu'il l'entendit dire qu'il n'avait pas compris. Il était con ou bien ?

« Bien sûr que ça va aller, elle va revenir de toute façon. » Affirma-t-il fièrement, tapotant sur la main de Kô après s’être redressé pour ranger la console dans un carton. « Elle est partie avec son chinois, là. Si ça tombe elle me trompait. Et moi je l'ai même pas capté ! »

Haussant les épaules, il revint à ses petites affaires, jetant un regard à la pièce dans laquelle se trouvaient encore presque toutes ses affaires.

« J’en reviens pas qu’elle me fasse un coup pareil ! C’était la chance de sa vie quand même, non ? »

Blessé dans son égo, un peu plus d’ailleurs qu’il n’aimait le penser, Gabriel se laissa tomber sur le canapé, croisant de nouveau les bras en pinçant les lèvres et fronçant les sourcils, une moue qu’il affichait un peu trop souvent à son âge.

« Je comprends pas, vraiment. »

Lun 2 Mai - 14:29

Au fond de lui-même, Kô savait qu'elle ne reviendra pas vers Gabriel, malgré ce qu'il pouvait se plaire à dire. Il devra faire avec, il pouvait bien garder ses espoirs ça ne changera rien. Il ne savait pas trop s'il était triste ou non, comment réagir face à cela. S'il devait le consoler ou juste l'écouter. Ou autre chose, il ne savait pas trop. Il n'était pas le meilleur pour remonter le moral aux gens, alors avec quelqu'un comme Gabriel, c'était clairement plus compliqué encore comme il ne se laissait rien dire et qu'il était un peu dans son monde.

Donc, elle l'avait quitté pour son Chinois, comme il disait. Les sourcils du Mexicain se froncèrent un peu, espérant qu'elle ne l'avait pas trompé, même si au final, ça ne serait pas si étonnant. Ça lui faisait de la peine pour son ami, même si au fond, voilà quoi. C'était Gabriel. Et qu'Erena n'avait rien à voir avec lui pour ce qu'il en connaissait et que ça l'avait toujours surpris.

« La chance de sa vie... » Non, clairement pas. Il fallait rester réaliste. « Peut-être que vous n'étiez juste pas fait l'un pour l'autre. »

Voilà, c'est bien ça, c'est un bon compromis pour ne pas avoir l'air méchant avec lui. Pour la tromperie, il priait que ça ne soit pas le cas non plus, il avait toujours trouvé cela limite impardonnable. Quand on est pas bien avec une personne, on la quitte. Il était tellement droit dans ce genre de choses qu'il avait quitté Miyabi juste après avoir recroisé Yue. Il savait qu'il n'aurait de toute façon plus pu penser à une autre après cela et ça aurait été bien trop injuste.

« Tu comprends vraiment, vraiment pas ? » Qu'il fasse un effort, qu'il ouvre les yeux, enfin, quand même, c'était un peu évident. « Je veux dire, elle avait l'air toujours assez proche du Chinois. » Oui, rattrape toi, c'est bien. « Du coup tu vas faire quoi ? Tu vas aller où ? »

Pas chez lui, si ? Bon, en soit, ils avaient adopté un chien sans lui demander, il pouvait bien adopter un Gab, même si c'était un peu plus contraignant.

Ven 13 Mai - 15:22

Non, Gabriel n’avait pas envie de comprendre pour quelle raison obscure sa petite amie avait décidé de le quitter. Il n’avait pas envie d’admettre la vérité, comme d’habitude, car il valait bien mieux que cela. Malheureusement pour lui, ça avait toujours été son plus grand défaut : il se murait dans un profond déni, incapable de se raisonner et de se dire que peut-être, il avait été stupide et ne méritait pas la personne qui avait décidé de sortir de sa vie. En même temps, s’il s’était montré un peu moins con, il aurait certainement eu moins de problèmes dans la vie. Mais on ne pouvait pas tout avoir, malheureusement. Triste vie.

« Pas faits l'un pour l'autre ? » Il haussa un sourcil en regardant Kô. Ce type était totalement con ? « Mec, elle m'avait moi, pourquoi elle serait allé voir ce type ? » Il étendit les bras comme pour se désigner, puis reprit la parole. « Tu vas quand même pas me dire que sa bite était meilleure que la mienne, quoi. »

Comment ? Oui, il venait de parler de son sexe, comme ça, sans aucune retenue. N'empêche qu'il était certain d'avoir raison, pas comme cette gueuse de Kiki qui avait osé critiquer sa personne. L'outrage de son existence.

« J'vais... » Réflexion intense, une seconde, deux, dix. « J'vais me venger, puis me barrer. »

L'idée était bonne, enfin, dans son esprit incroyable. Il ne savait pas vraiment comment faire, mais il pensait sincèrement trouver une idée de génie.

« Tu ferais quoi, toi, si ta meuf te trompait ? »

Kô, c’était bien le genre de mec dont la meuf pouvait aller voir ailleurs, non ? Il avait l’air tellement sage, si peu viril, tellement mollasson. Allez, il allait bien avoir une idée pour le sortir de ce pétrin ? En tout cas, il l’espérait vraiment parce que là, il en avait un peu marre d’être pris pour une cruche. N’est pas Vianney qui veut ! Désormais, c’était Gabi Dark Mood sinon rien. Oui, il venait de le décider.

Jeu 9 Juin - 21:08

Erena l'avait lui, oui. Bon, on allait pas se mentir, Gabriel n'était pas le petit-ami rêvé. Kô ne voulait pas sous-entendre qu'il pouvait l'être lui, s'il l'était, il serait peut-être en couple, là. Certes, il y avait plusieurs explications à ce très long célibat, puisque sa dernière relation remontait à... Octobre dernier ? Il redevenait presque puceau, pour tout dire. Mais là était une autre histoire et il n'était pas là pour s'étendre sur sa pauvre vie sexuelle et affective qui représentait le pire des néants.

« Ecoute Gabriel... » Kô, tu veux vraiment débattre sur le pénis de ton pote ? Non, il n'en avait pas envie, pas du tout. Dieu, que non. « Tu sais, le sexe, c'est pas forcément ce qui compte le plus, surtout pour une fille. » Tout dépendait d'où elles venaient, cela dit, les Japonaises n'étaient pas très porté sur le sexe, les latinos étaient bien différentes. « Tu peux être le mec parfait, tu choisis pas qui tu vas aimer. »

Il essayait de lui dire que ce n'était pas forcément de sa faute, même si c'était probable que si, ce soit de sa faute. Très probable. Mais il se doutait bien que Gabriel ne voudra pas entendre raison, qu'il ne verra pas le problème. À force, le Mexicain commençait à le connaître, un peu trop bien. Il connaissait son fonctionnement.
Se venger ? Un léger soupir quitta ses lèvres et il passa sa main dans ses cheveux. Pas qu'il était contre l'idée, mais Gabriel était-il assez malin pour se venger comme il fallait ?

« Je t'aide si tu veux ~ »

Vraiment ? Oui, il avait décidé de devenir thug, un bonhomme un vrai. Avec Gabriel ?! Quelqu'un devrait venir lui dire qu'il deviendra con avant de devenir thug, mais là n'était qu'un détail. À sa question, il resta un instant silencieux avant de doucement hausser les épaules.

« Pas grand chose, j'aurais plutôt envie de l'oublier. Sûrement trainer dans ma chambre, regarder ds vidéos, attendre que ça passe. » Il n'était pas du genre à se venger, il finissait par s'en foutre un peu à la longue. Il n'avait jamais été fou de ses petites-amies, même si aucune ne l'avait trompé, il savait qu'il ne l'aurait pas si mal vécu que ça.

Mar 21 Juin - 21:19

« Ouais, et c’est quoi alors ? L’amour éternel ? » Les caramels, les bonbons et les chocolats ? Fallait pas se payer sa gueule non plus, il avait mieux à foutre qu’offrir des fleurs à une catin dont il voulait le cul et le fric. Putain. « Tu vis encore dans tes rêves de licornes où les meufs sont prudes et attendent le prince charmant ? »

Oui, c’était bien lui qui disait ça avec conviction. Pauvre Kô, il ne connaissait pas la vie, la vraie, celle où les femmes n’attendaient qu’une chose. Il ne fallait pas le prendre pour le dernier des cons, il savait bien que ça fonctionnait comme ça. Et après elles parlaient d’eux, les hommes. Honteux. On lui avait donné une teub, il s’en servait dignement. Fallait lui faire un dessin ? Non, il savait que son ami n’était pas con à ce point.

« Elle baisait mal de toute façon. »

Faire l’amour, c’était un truc de mémé, il aimait pas ça. D’un geste, il rabattit ses cheveux sur son front, haussant les épaules pour montrer qu’au final, il s’en foutait. Ce n’était pas tout à fait vrai, il était profondément blessé dans son égo de mâle, mais ce n’était rien. Cette gueuse avait préféré l’autre androgyne qui était sûrement gay, c’était son problème. Si ça tombe, elle préférait les femmes. Oh, il se serait tapé une lesbienne. Ça pouvait expliquer bien des choses.

« Go Go ! » Gogo quoi ? Il n’en savait rien, mais c’était pas grave. L’espace d’un instant, il observa son ami en silence. C’était quoi ce marshmallow humain, au juste ? « Écoute mon petit chou. Moi, j’te propose un truc. » Des idées ? Il en avait plein. Elles commençaient à germer, baignées par la lumière de ses neurones irradiants d’intelligence. « On nique tout et on se barre, comme des putes qui ont fait leur travail. Deal ? »

Attendre que ça passe, c’était ridicule. Il faisait comment pour trouver une nouvelle meuf s’il passait son temps à pleurer devant l’ordi avec un pot de glace ? Merci, il avait déjà donné. Bal de promo. Ça le hantait vraiment.

« Elle va payer, cette roturière, j’te jure. »

Dim 17 Juil - 18:25

L'amour éternel. Kô pinça les lèvres sans répondre à Gabriel. Il y croyait, lui. Qu'on pouvait tomber amoureux de quelqu'un qui n'était pas forcément le plus beau, le plus intelligent, le plus drôle, le plus parfait. Qu'on pouvait le préférer de loin à quelqu'un de "mieux". Il y croyait. De tout son cour. Mais Gabriel ne comprendrait pas et il préféra ne pas essayer de le convaincre, c'était comme parler à un mur.

Elle baisait mal. Bon, elle était Japonaise. Pas qu'il avait quelque chose à redire sur les femmes de son pays, mais voilà, il pouvait affirmer par expérience qu'elles n'étaient pas les meilleures pour ça. Vraiment pas. Mais ce n'était pas une raison non plus. Cependant, ça aussi, il allait éviter de le raconter à Gabriel, il ne pouvait pas comprendre.

On cassait tout et on se barrait ? Il bêmit un peu en regardant Gabriel, essayant de savoir s'il était sérieux. Il avait l'air. Ses lèvres se pincèrent en se levant et il essaya de trouver quelque chose pour calmer la situation, pour ne pas avoir à mettre le désordre pour s'en sortir. Parce qu'ils pouvaient bien juste partir. Se venger, ce n'était pas la solution, on lui disait depuis qu'il était petit.

« Tu veux vraiment tout casser ? Mais ça va te retomber dessus, tu sais. »

Il réfléchit un instant, il devait trouver une solution. Une bonne solution.

« Sinon, casse juste ses trucs à elle ? Un truc après l'autre. Sinon, ton proprio va te tuer. »

Et oui, il était malin le petit Mexicain. Casser, d'accord, mais casser prudemment.

Jeu 21 Juil - 17:02

Parfois, Gabriel avait bien envie de demander à Kô dans quel univers un peu trop fluffly et licorne il vivait. L’amour, c’était pas ce que les femmes cherchaient. Pas toutes, en tout cas. Évidemment, il y avait toujours la petite princesse pour y croire, pour espérer, mais ça ne se passait généralement pas comme elle l’entendait. Les hommes n’étaient pas des princes non plus. Il ne l’était pas, en tout cas. Tout ce qu’il était, c’était un queutard qui cherchait une femme à mettre dans son lit, car il savait que son cœur était déjà occupé par une autre, bien plus belle que toutes celles qu’il aurait pu rencontrer.

Mais comme il n’aimait pas Erena et que cette femme était horrible envers lui, y avait-il un meilleur plan que celui qu’il venait d’évoquer ? Tout casser, péter les affaires qui se trouvaient dans cet appartement, le détruire. Oui, c’était la réaction la plus stupide et puérile du monde, mais il n’était plus à ça près. Qui l’avait déjà vu mature, un jour dans son existence ? Un sourire étira les lèvres de l’américain alors qu’il réfléchissait à tout ça.

« Ouais, mais j’m’en fous. » Mais c’est qu’il était quand même intelligent, ce con. « Ouais. T’as raison. »

Il dressa devant lui un index averti, comme si l’idée était merveilleuse, puis se dirigea vers la porte de la chambre d’Erena pour constater avec une certaine tristesse que celle-ci était fermée. Dommage. C’était quand même malheureux, non ? Il jeta un regard désolé à son meilleur ami avant de soupirer.

« Bon… Je propose qu’on défonce la porte ? On fera croire à un cambriolage, ça passe crème. »

Il ne pouvait pas dire non. Pas face aux incroyables puppy eyes de mister Gabriel Choi. Il avait la certitude que tout se passerait bien.

Mar 2 Aoû - 12:31

Il s'en foutait. A la bonne heure. Tout allait lui retomber dessus et il s'en mordra les doigts. Kô devait trouver une solution, pour que Gabriel ne s'attire pas trop d’ennuis. Le pauvre, quand même. Il ne méritait pas ça. Pas après s'être fait larguer. Pour un Chinois. Le voir qui retrouvait un semblant de bon sens rassurait le Mexicain. Il l'observa avancer dans la pièce, jusqu'à une porte, sûrement la chambre d'Erena qui était fermé. L'idée était si évidente mais un air surpris se forma sur son visage.

« Défoncer la porte ? »

Ils ne pouvait pas faire ça. Et un cambriolage, qui ne casse qu'une porte ? C'était stupide. Il connaissait Gabriel, il serait butté, il tiendrait absolument à casser cette fichue porte, quoi qu'il dise. Et, ce n'était pas vraiment correct, au final, d'agir ainsi. La pauvre. Elle le méritait, mais ce n'était pas correct non plus. Il devait trouver un moyen d'y échapper, de ne pas être mêlé à ça ou que Gabriel n'y arrive pas.

« Tu es plus fort que moi, défonce là pendant que je m'occupe de mettre le bordel ailleurs. »

Plus fort que lui. Il se retint de ricaner, il était bien plus fort que Gabriel mais son égo surdimensionné laissait croire à l'Américain qu'il était plus fort. Alors, en le flattant un peu, ça devrait aller. Il allait se faire mal, chouiner, abandonner, et ils pourront aller manger quelque chose. Le plan était parfait !

Ven 5 Aoû - 20:49

La façon dont il allait y parvenir, Gabriel s'en moquait totalement, mais il allait faire payer Erena d'avoir osé le larguer comme une grosse chaussette puante. On n'avait pas idée de laisser passer la chance de sa vie de cette façon ! Sur le moment, il avait eu envie de débarquer à Shanghai et de faire connaître à monsieur le chinois propre sur lui la façon dont il voyait les choses. Mais qui l'aurait cru? Ce pseudo-attachement dont il faisait preuve à l'égard de l'asiatique, il n'y croyait pas lui-même. Elle était juste très bonne. Mais elle baisait mal, ça ne lui plaisait pas assez.

« Oui, défoncer la porte. »

Mais voilà que son ami fidèle se défilait. Gabriel aurait eu envie de lui rappeler à quel point ils étaient amis, à quel point ils s'aimaient, mais il n'avait pas envie d'avoir droit à un commentaire. Qui sait, peut-être que Kô aussi était ami avec un chinois? Un chinois mieux que lui? Rien que l'idée en faisait saigner son petit coeur d'Américain.

« Ok! J'm'en occupe, va t'occuper des chiottes! »

Avec la brosse à dents de la demoiselle, évidemment. De son côté, il était paré. Il présenta son épaule en direction de la surface boisée, à un bon mètre, et la fixa avec toute la détermination du monde. Trois. Deux...

« PUTAIN DE BORDEL DE MERDE KÔ! HELP! SOS! MAYDAY! GERONIMO! »

Il avait mal, horriblement mal. Il exagérait. La main posée sur l'épaule qu'il venait de cogner contre la porte, le métis était roulé en boule sur le sol de la pièce en chouinant comme un chiot que l'on venait de battre. Il avait mal, si mal. Il était malheureux. Son plan avait échoué. Non seulement il venait de se faire larguer comme une merde, mais en plus de cela il se faisait attaquer par des portes !